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Retour sur la soirée de clôture du bootcamp 2024 ; innovations en santé des femmes et partenariats startups-pharma

Retour sur la soirée de clôture de notre bootcamp 2024. Celle-ci s’est ouverte avec les pitch des entrepreneures qui ont suivi cette formation et qui ont pu présenter leurs projets à la centaine de participant·es présent·es ce soir-là au siège de Sisley.


Startups innovantes en santé des femmes


Découvrez les 10 startups qui ont été sélectionnées et ont pu suivre notre bootcamp cette année :


  • F'latte : les soutiens-gorge d’allaitement absorbants et élégants, la marque limite ainsi la pollution liée au coussinets d’allaitement jetables.

  • Foodelles : l’appli qui aide les femmes en conflit avec la nourriture à faire une paix durable avec leur assiette.

  • Gynger : l’appli de messagerie gynécologique où les utilisatrices communiquent avec une équipe de soins multidisciplinaire.

  • Herapreg : la culotte de contention vulvo-pelvienne qui offre un soutien réglable au plancher pelvien.

  • Joista : la plateforme qui vise à révolutionner les soins de la ménopause via la vente de produits naturels et des services numériques.

  • Mumade : le coussin d’allaitement gonflable pour aider les mères à réduire la douleur et le stress liés à l’allaitement.

  • Opale : la plateforme qui permet d’évaluer son exposition aux violences conjugales et propose des solutions adaptées à sa situation.

  • Teenflo : la marque de sous-vêtements menstruels pensée pour les ados pour les aider à se sentir à l’aise dans leur corps.

  • Ventilo : le chatbot qui propose un accompagnement personnalisé à chaque étape de la ménopause.

  • VORA (ex BFit) : l’application qui lutte contre la sarcopénie chez les personnes âgées avec une approche personnalisée et inclusive.


Camille Cordonnier (Joïsta), Floriane Pelletier (Ventilo Care), Sara Guillaume (Foodelles), Ingrid Monsenego (Teenflo), Emmanuelle Gautier (Gynger), Emmanuelle Santos (Herapreg), Vigdis Morisse-Herrera (Opale)
Camille Cordonnier (Joïsta), Floriane Pelletier (Ventilo Care), Sara Guillaume (Foodelles), Ingrid Monsenego (Teenflo), Emmanuelle Gautier (Gynger), Emmanuelle Santos (Herapreg), Vigdis Morisse-Herrera (Opale)

La santé mentale des femmes

Focus sur la santé mentale féminine

Une première table ronde a eu lieu ensuite sur le thème de la santé mentale des femmes. Notre Présidente Juliette Mauro a animé cet échange entre Sarah Charieyras, Déléguée Générale de la Fondation Sisley d'Ornano, et Nour Hakiki, Fondatrice et CEO de Dalia.


Sarah Charieyras a rappelé qu’il y avait souvent une confusion et que ce terme pouvait être compris comme pathologique alors que nous avons tous une santé mentale.


Si on parle de maladie mentale : 

  • on a d'un côté les maladies psychiques (dépression grave, troubles alimentaires, conduites addictives, troubles bipolaire, troubles schizophréniques), et d’un autre côté les troubles du neuro développement avec lesquels on naît (TDAH, spectre autistique, troubles “dys”) 

  • on est sur une prévalence qui est très forte, 1 personne sur 5 est concernée par une maladie mentale au cours de sa vie. 


La Fondation Sisley d’Ornano est active sur le sujet depuis maintenant 10 ans, aujourd’hui c’est plus d’un tiers de leurs engagements qui porte sur les maladies psychiques.


Nour Hakiki nous a ensuite expliqué que, en psychiatrie, les femmes sont 2 fois plus touchées par le trouble anxieux généralisé et par la dépression que les hommes. 


Dans le cas de la dépression, il y a plusieurs explications à cette prévalence : 

  1. Des raisons biologiques et hormonales. La prévalence de la dépression est la même dans l’enfance, elle augmente chez les femmes à partir de la puberté et se rééquilibre au moment de la ménopause.

  2. Le fonctionnement du cerveau. Des différences de volumes dans le cortex et l'amygdale font que, en situation de crise, les femmes ont tendance à gérer de façon interne (à l’inverse des hommes qui extériorisent plus).

  3. Les femmes sont plus victimes de violences, or quand on a vécu des violences dans sa vie, on a 16 fois plus de risques de faire un épisode dépressif.

  4. Des biais de genre : à symptômes identiques, lors d’un consultation médicale, une femme va être diagnostiquée dépressive alors qu'un homme non.


Ces raisons multifactorielles (génétiques, sociales, diagnostiques) montrent que la dépression est une maladie complexe qui nécessite une approche plurielle, et c'est ce que Nour Hakiki souhaite apporter aujourd’hui avec son entreprise Dalia. L’objectif est de faire de la psychiatrie de précision en utilisant plus de données pour personnaliser le parcours de soin et le traitement. 


Le premier use case de Dalia vise à détecter les rechutes de dépression en utilisant les montres connectées. Après avoir vécu un épisode dépressif, 80 % des patients rechutent, et après 3 rechutes, on est sous médicaments à vie.


Dalia utilise une trentaine de données de santé pour déterminer le phénotype sain du patient, puis étudie les variations et les signes cliniques d'une rechute de dépression pour ramener le patient dans le soin. On parle de “phénotypage digital” qui peut également étudier d'autres données comme le nombre de messages auxquels on arrête de répondre, les applications sur lesquelles on va le plus, etc.


À l'international, on voit aujourd’hui des recherches sur les biomarqueurs de la voix. On sait que lors d'un épisode de dépression caractérisé, le ton est un peu plus lent. Les algorithmes permettent de détecter ces très fines variations et d’obtenir des données objectives pour qualifier la dépression.


En conclusion, Sarah Charieyras a rappelé l’enjeu de la sensibilisation pour réduire le temps entre les premiers symptômes, le diagnostic et la prise en charge. La Fondation Sisley d’Ornano mène des actions de plaidoyer pour que cette information soit accessible au grand public, et cela paye. En témoigne la création de L’Alliance pour la santé mentale qui a permis de faire de la santé mentale la Grande Cause Nationale 2025.



Les partenariats startups-labo pharma

Partenariats entre startups et laboratoires pharmaceutiques


L’objectif de cette seconde table ronde était de parler des partenariats qui peuvent se nouer entre des laboratoires pharmaceutiques et des startups innovantes en santé des femmes en donnant un exemple très concret.


Audrey Bouyer, est la fondatrice et CEO de Wounded Women, la marque de lingerie qui accompagne les femmes en post-opératoire et post-partum. Elle est en train de terminer une étude sur le parcours patient des femmes ayant subi une césarienne, étude qu’elle a voulu mener car aujourd’hui il n’y a aucune donnée sur ce sujet.


Cette étude vise à avoir un impact économique, social et médical en faisant évoluer les protocoles. Et les premiers résultats de l’étude montrent que c’est grandement nécessaire : 


  • 8 femmes sur 10 déclarent avoir vécu de manière traumatique leur césarienne 

  • 1 femme césarisée sur 2 a fait une dépression post partum 

  • 1 femme sur 2 n’a pas vu de soignant dans l'année qui suit sa césarienne 



Gabrielle Fourchon, était également autour de la table, elle est Directrice Associée de la Communication d'Organon France, le laboratoire spécialisé en santé des femmes. Organon a permis que cette étude soit indépendante en finançant la participation du CSA. 


Le laboratoire avait déjà soutenu Wounded Women sur un projet de course solidaire pour sensibiliser sur le sujet des césariennes.


Le laboratoire va être de plus en plus présent sur la thématique de la santé maternelle et plus spécifiquement sur l'hémorragie du post partum avec le lancement prochain de Jada, un dispositif qui permet de contrôler l'hémorragie en 3 minutes en venant contracter l'utérus. 


Organon suit de près les innovations en santé des femmes à travers leur département de business development qui fait de la veille sur ce marché. Gabrielle expliquait que soutenir des associations comme la nôtre, Femtech France, est également clé pour eux, pour stimuler l'écosystème, améliorer la prise en charge des femmes, faire avancer les prises de conscience, et autonomiser les femmes au niveau de leur santé.


À retenir


  • Quelles sont les innovations en santé des femmes présentées à la soirée de clôture du bootcamp ? Les startups ont abordé des sujets variés, de la santé mentale et menstruelle aux outils technologiques pour de la médecine de précision.

  • Quels sont les objectifs de ces startups dans le domaine de la santé féminine ? Chaque startup vise à combler des besoins spécifiques des femmes en matière de santé et à offrir des solutions inclusives et personnalisées, notamment pour la ménopause, la dépression, et les soins post-partum.

  • Pourquoi la santé mentale féminine a-t-elle été un thème central ? La santé mentale des femmes présente des spécificités dues à des facteurs biologiques, sociaux, et hormonaux, rendant essentiel un dialogue ouvert et des solutions sur mesure.

  • Comment les laboratoires pharmaceutiques collaborent-ils avec les startups ? Ces partenariats permettent d’accélérer la recherche et de développer des solutions adaptées aux besoins des femmes, notamment grâce à des financements et un accès aux ressources de recherche.

  • Quels ont été les impacts des études sur la santé post-partum ? Les études comme celles de Wounded Women révèlent des défis importants dans les soins post-partum, menant à des propositions pour des protocoles de soins mieux adaptés.

  • Comment les startups peuvent-elles rejoindre le bootcamp ? Le bootcamp 2025 de Femtech France sera sur la santé mentale des femmes, les startups intéressées peuvent contacter l’association via le formulaire de contact du site.


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